La vie sans toi ( juil-sept 07)

Fil des billets

11/12/2007

96 Jour particulier

Le 24 septembre 2007. C'est un jour particulier. Si tu étais encore parmi nous, tu aurais eu 9 ans. Je me souviens encore du jour où tu m'as dit que tu étais pressé d'être le 24 septembre. Alors, je t'ai demandé : "Pourquoi ?" Tu m'as répondu: "Je suis pressé d'avoir 9 ans car, après encore un an, et j'aurais le droit de me mettre à l'avant, en voiture, à côté de toi." Alors ce jour fut terrible pour moi. J'ai repensé au jour de ta naissance, à ta venue à la clinique. Mais, à peine 9 ans après, tu n'es plus là. Et un grand vide s'est installé.

95 Le poème

J'ai retrouvé un poème que tu m'avais écrit en mai 2006. Tu avais fait un gros effort pour l'écriture. Tu avais super bien écrit. Cela m'a fait tout drôle de retrouver ce poème. C'est limite si les larmes n'ont pas commencé à monter. A chaque fois que je retrouve des objets t'appartenant, en faisant du rangement, je suis triste. Tu me manques alors encore plus. Il y a des traces de toi un peu partout ... mais seulement des traces ! Des petites choses insignifiantes prennent une valeur toute autre dès lors que la personne à qui ça appartient et qu'on aime n'est plus là ...

10/12/2007

94 Lettre à mon fils

Le 21 septembre 2007. Je suis au cimetière, devant ta tombe. Je n'arrive toujours pas à te dire ce que je ressens d'être là, alors je l'écris. Je m'efforce de prendre soin de ta tombe en attendant que le monument soit posé. Que ça reste toujours bien fleuri. Tu me manques terriblement. Il y a un grand vide depuis ton départ. La maison est bien trop calme. Le beau temps est revenu, ça fait du bien, le soleil réchauffe notre cœur et il en a bien besoin. Jamais je n'aurai cru qu'un jour je commencerai un journal pour t'écrire alors que tu nous as quitté. C'est terrible pour une mère de vivre cela, d'être privé de l'amour de son fils, de tout ce que cela implique ... Quel drôle d'endroit pour venir te voir, avoir l'impression d'être un peu tout près de toi, à tes côtés. Mais voilà, je regarde cette tombe sans vie et rien. Que de la tristesse ; une profonde peine m'envahit. Je te revois dans ce cercueil, ta petite bouille qui commence à bien changer et l'obligation de te dire adieu. Fini les moments de te toucher, de te voir. Maintenant, il n'y a plus qu'un tas de terre et quelques fleurs pour l'égayer. Quelques plaques avec des messages. Juste le souvenir en attendant de se revoir. Je rencontre souvent des mamans d'enfants qui étaient en classe avec toi. Certains enfants ne veulent plus parler de toi ou même prononcer ton prénom. C'est dur pour moi. Je sais que ça leur fait remonter beaucoup de tristesse mais ne plus parler de toi, c'est comme t'oublier. Et je ne veux pas qu'on t'oublie. Tu existes toujours dans mon cœur et j'ai besoin de le partager. On ne peut pas oublier un bout de chou comme toi. Non c'est impossible. Qui le pourrait ? Tu es placé dans une rangée d'enfants dont les dates sur les tombes montrent qu'il s'agit d'enfants d'un an, voire d'un jour. Les tombes ne sont pas entretenues. Cela fait pitié à voir. Elles ont plus de trente ans. Comment peut-on oublier de prendre soin de l'endroit où repose son enfant ? Il va falloir que je rentre mais voilà, j'attends que les enfants soient rentrés en classe. Eh oui, pas facile, le cimetière se trouve juste à côté de l'école (5 mètres au plus).

07/12/2007

86 La rentrée

Le 4 septembre 2007. Jour de la rentrée des classes. Amélie est rentrée en 5ème. Elle est contente car elle est avec sa copine Virginie, comme elle le souhaitait. Ce fut un jour terrible. Deux mois, jour pour jour, on t'enterrait, oui, le 4 juillet 2007. Alors, évidemment, cette date prenait une autre signification. La vie a repris son cours pour beaucoup de monde et moi je reste avec ma douleur au quotidien. Tu n'es plus là et je dois faire face. je suis pressée d'être à la fin du mois, que la pierre tombale soit enfin posée. Que cette tombe soit bien propre avec ton nom bien en évidence. Que l'on ait plus à demander à Joël, le gardien, où se trouve ta tombe. Mon cœur est meurtri depuis ton départ et la cicatrisation va être longue, beaucoup plus longue et difficile qu'on pourrait le croire. En fin de compte, on ne vend pas la maison. On a décidé de finir les travaux, de l'améliorer pour s'y sentir bien. Ensuite, on verra. Laissons le temps au temps. Chaque chose, objet, évènement prend une autre signification, un autre sens depuis que tu n'es plus là. J'ai regardé la cassette qui relate ta naissance jusqu'à ta première année. Comme tu étais super mignon ! Ensuite, la fin de la cassette montre ARIA (la fête de l'école de l'année 2002), tu étais en maternelle chez les petits. Ho la la ! Super trognon ! Ensuite, plus de traces de film jusqu'en octobre 2004 avec la maladie. Voilà, Mamie va faire le tri dans ses cassettes. Elle croit en avoir encore un peu. Dommage qu'on n'avait pas de camescope à nous, car c'est certain, j'aurais filmé beaucoup plus. Les photos, c'est bien mais ce n'est pas pareil. Il n'y a pas de vie, de son ... (photo prise en juin 2002) Damien à 10 mois)

85 Transformation

Le 26 août 2007. J'ai décidé de repeindre toute la cage d'escalier ainsi que l'entrée jusqu'au palier du 2ème étage. Il a fallu que je fasse 2 couches. Tout en parme à la place du vert. J'en avais assez de cette couleur. Et puis cela m'a bien occupé l'esprit. J'ai aussi repeint toutes les portes de la maison qui étaient en blanc et les plafonds. je suis certaine que si tu avais été encore là, tu m'aurais donné un coup de main ... Et puis, comme chaque samedi, je suis allée au marché. C'est très difficile, le marché est juste à côté de ton école et du cimetière. N'ayant pas trouvé ce que je cherchais, je suis allée au cimetière. J'ai eu une grosse angoisse. Les larmes me sont venues. Je crois que je ne t'ai toujours pas dit "au revoir", qu'une partie de moi n'a pas accepté ton départ. J'ai l'impression que parfois, tu n'es que juste parti chez un copain et que tu vas revenir sous peu. C'est une drôle de sensation. C'est pénible de prendre conscience, quand je vais au cimetière, que c'est toi qui repose là. Je pense que lorsque la pierre tombale et la stèle seront posées, je prendrai plus conscience que ta mort est réelle. Le 31 août 2007. J'ai une grosse angoisse. Je n'arrête pas de penser à toi et ça me rend triste. De ne plus t'avoir avec moi, c'est terrible ! Bien sûr, de savoir que tu ne souffres plus est une chose, mais j'aurais préféré que tu ne souffres plus parce que tu serais guéri, pas parce que tu nous as quitté. Vivre sans toi est pénible. Il y a des moments où ça va à peu près, où je crois que ça va en fait et rapidement le moral à zéro reprend le dessus. Mon amie Sophie est venue passer 3 jours avec moi. Cela m'a changé les idées. On a fait ensemble de nombreuses boutiques pour trouver de la décoration pour l'entrée et les cages d'escaliers jusqu'au 2ème étage. On a trouvé pas mal de choses. Mais ce n'est pas tout à fait fini. Enfin, ça a déjà bien changé. Je pense que cela t'aurait plu. Ton père s'est attaqué à la façade de la maison, elle en avait bien besoin. Prochainement, ce sont la cuisine et la salle à manger qu'il faudra refaire. Peut-être que tous ces changements nous aideront à nous sentir mieux dans cette maison sans toi. Tu me manques, ne plus te serrer dans mes bras, ne plus te sentir blotti contre moi comme tu aimais le faire. La maison est d'un silence sans toi, plus rien n'est pareil.

06/12/2007

84 Le cimetière

Le 14 août 2007. Aujourd'hui, je suis repassée au cimetière. Je ne sais pas pourquoi mais il fallait que j'y aille. Je voulais aussi voir dans quel état étaient les roses que j'avais déposées la veille. Depuis cette date, j'y vais moins souvent. Je crois que le temps nous aide. Je crois que le temps apaise les souffrances mais c'est aussi peut-être qu'un répit de courte durée. A chaque jour suffit sa peine. Pas la peine de faire des projets à long terme. La déception n'en serait que trop importante. J'ai gardé ton 2ème doudou, "ti-chien" près de moi, sur la table de nuit. Ainsi tous les soirs, je le vois et me rappelle tout un tas de merveilleux souvenirs. Toutes tes autres peluches sont restées dans ta chambre, sur le rebord, près de la fenêtre. Que cette chambre est vide sans toi, trop calme, sans vie. Et puis, tous ces jouets qui traînaient sans arrêt et me faisaient buter. Elle est si bien rangée maintenant, bien trop parfaite ...

83 Le vélo

Le 12 août 2007. On a préparé les vélos pour faire une ballade mais finalement, j'y ai renoncé. Cela m'a fait trop bizarre de pouvoir partir faire une ballade avec mon vélo. Cela fait des mois que je ne l'ai pas utilisé. Oui, je n'osais pas en faire sans toi, quand tu étais là, alors que toi, tu ne pouvais plus. Et maintenant que tu n'es plus là, ça me fait de la peine de pouvoir en faire. Cela ne me procure pas le plaisir que je devrais avoir. Le 13 août 2007. Amélie a commencé son stage de cheval pour 5 jours. Cela m'a fait tout drôle de me retrouver seule dans cette maison. En rentrant du centre équestre, après l'avoir déposée, je suis allée au centre de lavage pour voiture où nous avions l'habitude d'aller. Même faire cette chose m'a été pénible. Eh oui, on avait l'habitude d'y aller aussi ensemble chaque fois que cela était nécessaire. Tu restais dans la voiture pendant le lavage à faire le singe derrière la vitre quand je passais le Karcher. Et quand je passais l'aspirateur, c'est toi qui mettais les pièces dans l'appareil. A chaque fois que j'y retourne, je ne peux m'empêcher d'y penser. Et je repars le cœur lourd. Tous ces gestes du quotidien ne sont plus pareils sans toi. J'ai cueilli quelques roses jaunes du jardin. J'en ai fait un joli bouquet et je les ai mises dans un vase sur ta tombe pour l'égayer un peu en attendant la pierre tombale (qui, à cette date, n'est pas encore posée). J'ai regardé le DVD du film que l'on avait tourné de toi l'année dernière en juin. Comme cela m'a fait du bien de te revoir vivant, plein de vie à faire l'andouille comme tu savais si bien le faire. Je n'ai pas eu le temps de tout regarder. Quelques larmes se déversèrent sur mes joues, la gorge nouée. ta soeur à cheval

82 Le vide

Le 11 août 2007. Cela fait 5 semaines que l'on t'a enterré. On me demande souvent: "ça va?". Quelle phrase "bateau" ! Comment ça pourrait aller, je t'ai perdu ... Même s'il y a des jours où ça va mieux, tout au fond de moi persistent une souffrance et un grand vide. Et puis, on n'efface pas tous ces moments de douleur comme ça. On ne tourne pas la page comme ça. On ne se reconstruit pas non plus comme ça. En tout cas, pas moi. Il me faudra du temps, beaucoup de temps. Il faut que je retrouve mes marques, une raison de continuer à vivre. Chaque jour qui passe m'éloigne de toi, j'ai besoin constamment de revoir ta chère petite bouille d'aujourd'hui et d'hier. Tu fais partie de moi et rien n'y changera. Je t'emmène partout avec moi, dans mon cœur et personne ne pourra prendre ta place. Rien, ni personne ne te remplacera. Comment vais-je occuper tout ce temps que je t'accordais ? Cela me fait tout drôle de n'être plus autant fatiguée le soir, de ne plus vivre au rythme de la montre avec tous ces traitements à donner toutes les 2 heures, à longueur de journée. De n'avoir en somme, à m'occuper que de moi. Mais j'aimais prendre soin de toi ... Tu me manques mais je ne le répèterais jamais assez, oui, tu me manques. C'est le grand vide ... et ça va être bien difficile à combler.

05/12/2007

81 Le quotidien

Aujourd'hui, je suis allée faire les courses aux halles aux légumes. Cela m'a fait tout drôle d'y aller sans toi. Un vide ... On avait l'habitude d'y aller ensemble et la dernière fois que tu m'y avais accompagné, tu étais en fauteuil roulant. Je te revois lorsque la vendeuse t'a fait en cadeau un petit sujet en porcelaine (une chouette). Et puis je suis allée au Cora ; encore pire, c'est toujours avec toi que j'y allais faire les courses. On avait pris l'habitude d'y aller le mardi en même temps que tu allais chez l'orthophoniste. C'était juste en face, alors on joignait l'utile à l'agréable. Et puis, tu choisissais un petit jouet, une voiture bien souvent. Aujourd'hui, elles sont entassées dans une belle boîte mais il n'y a plus personne pour jouer avec. Je te disais : "Mais tu en a déjà plein !". Mais toi tu me répondais:"Mais non, pas celle-là !". Comme cela me manque ; tu n'es plus là et quand je fais les courses, c'est triste. je les fait vite, très vite. Je déteste les faire maintenant. C'est devenu une corvée !

80 Colère

La nuit ne fut pas terrible. Encore pleins d'images qui défilent dans ma tête. Pleins de bons mais aussi de mauvais souvenirs m'envahissent. Plein de colère contre ces médecins qui n'ont pas toujours su dire la vérité. Ces médecins qui cachent intentionnellement des informations, qui n'expliquent pas avec clarté l'état de gravité de ta maladie au mois de mai. Nous avons tant espéré de ce dernier traitement. Jamais, je n'avais compris à quel point cette maladie avait pris tant d'ampleur en si peu de temps. Cela a été le coup de massue ! Si j'avais su, les choses auraient été bien différentes. Tu ne serais pas retourné à l'école, ça n'aurait plus été une priorité. Je t'aurais, tout simplement, laissé profiter au maximum de ces précieux instants. De quel droit ces médecins m'ont volé cela ? Pourquoi m'avoir fait croire et penser que l'on avait encore une chance de te sauver ? Tellement d'espoir qui s'écroule tout d'un coup. La réalité est très difficile à affronter et tellement injuste. Tellement d'énergie dépensée pour rien. Si peu de temps, qui passe trop vite, bien trop vite et tellement de choses inachevées ... Encore tellement à faire, à partager, à dire ... Je suis lasse, si lasse, je suis vidée, je n'ai plus d'énergie. Je t'ai tout donné ...

04/12/2007

79 L' absence

Le 7 aout 2007. Nous sommes toujours loin de la maison et je n'en peux plus de cet éloignement. J'ai envie de retrouver cet endroit, pouvoir te revoir grâce à ces films que l'on a fait de toi l'année dernière en juin. Heureusement que nous les avons fait, sinon je n'aurai que des photos de toi. Je peux encore te voir bouger, chahuter, rigoler et t'entendre. Cela me fait drôle, je m'étais habituée. Je ne me rendais pas autant compte que tu avais tant de difficultés à parler et à te faire comprendre des autres. Une mère arrive à tout, même à décoder un langage difficile. J'ai encore beaucoup pensé à toi aujourd'hui. Pleins d'images se sont bousculées dans ma tête. Quel vide ! C'est incroyable comme tu tenais une grande place dans ma vie. Déjà plus d'un mois que tu es parti et ce vide est de plus en plus grand à mesure que le temps passe. J'espère que le temps estompera la douleur qui me pénètre chaque jour et qui me rend très malheureuse. Je sais que je suis bien entourée ; j'ai plusieurs amis qui sont là et prêts à me soutenir. A tout moment, je peux compter sur eux. Ils m'écoutent et me réconfortent, essayent de me comprendre et ne me jugent pas. Ils me laissent le temps de me retrouver, de me reconstruire ... Les amis, c'est précieux et on en a tous besoin. Les vrais se reconnaissent dans les moments difficiles et sont là sur la durée.

76 St Nazaire

Le 6 aout 2007. Nous sommes toujours en vacances sans toi. Ce jour-là, nous décidons d'aller sur St Nazaire. Nous visitons deux endroits : la reconstitution d'un paquebot et un sous-marin. C'est sûr, cela t'aurait plu. Bon, en fauteuil ça aurait été plutôt difficile, il y avait tant de marches. Mais bon ! Je t'aurais porté comme j'en avais pris l'habitude. Cette journée fut assez ensoleillée. Mais pas suffisamment pour me réchauffer le cœur. Quelques moments de déprime ont un peu terni cette journée. Il suffisait que mon esprit vagabonde, que j'entende une musique à la radio et ça me ramenait à toi et à pleins de souvenirs (des bons mais aussi beaucoup de moments douloureux). Je repense souvent au moment où tu es décédé dans mes bras, où tu as rendu ton derniers souffle. Comme c'est bizarre la vie, la mort. En une seconde, tout s'arrête puis, plus rien ! On prend vraiment conscience que nous ne sommes pas grand chose sur cette terre. La vie ne tient pas à grand chose. Je pense aussi à tous ces moments où tu as souffert à Paris : ces maux de tête interminables et moi, impuissante. Ces fichus traitements qui ne donnaient rien ! Voir son fils souffrir pour une mère est vraiment abominable. Comment ai-je pu endurer tout ça ? Et maintenant, que vais-je devenir sans toi ? Tu étais une de mes raisons d'être ...

03/12/2007

75 Pensées du mois d'août 2007

Le 4 août 2007. Encore une journée passée sans toi. Que c'est dur ! A chaque fois que j'ai une pensée pour toi, mon ventre et ma gorge se nouent et les larmes viennent vite à monter. C'est terrible que je n'arrive pas à penser à toi sans être triste. Aujourd'hui, nous avons fait un labyrinthe géant, nous avons su nous repérer et répondre juste à toutes les questions. En récompense, nous avons reçu un diplôme, le plus haut classé. Ensuite, nous avons loué un bateau électrique, le même que nous avions loué avec toi durant les vacances en Vendée. Mais oui, tu t'en doutes, ce n'était pas pareil sans toi. Amélie a pris les commandes un bon moment et le bateau s'est mis à partir dans tous les sens. Cela t'aurait fait bien rigoler. J'ai pris quelques photos. Eh oui, je me suis remise à la photo mais ce fut très difficile. Depuis que tu nous avais quitté, je n'y avais pas retouché et j'ai eu bien du mal. Prendre des photos sans te voir dessus m'est très difficile. J'aimais beaucoup te prendre en photo, tu en avais même souvent marre. Mais je ne regrette pas de l'avoir fait. Plein de souvenirs restent ainsi et revoir ta jolie frimousse à chaque étape de ta vie est un régal pour moi ... même si ça me rend en même temps très triste de ne plus t'avoir à mes côtés pour les regarder ensemble. Je crois que tu partageais cette passion avec moi. J'avais commencé à t'apprendre à te servir d'un appareil photo jetable. Les premières furent rigolotes, certaines complètement ratées et d'autres pas si mal. Tu t'en souviens ! C'était lors de la 2ème leçon de cheval d'Amélie, ta sœur, en mars 2007. Voilà ! La journée se termine et je ne pourrais pas te dire "Bonne nuit !" comme d'habitude ... et ça me manque. Ta sœur aux commandes

74 Le bilan

Le 3 août 2007. C'est le jour où je commence un journal que je te dédie. Cela faisait un bon moment que ça me trottait dans la tête et voilà ! Ca y est, je me décide à écrire. Le temps a passé depuis ton départ et j'ai tellement de choses à te dire. Tu me manques terriblement ; ne plus te sentir, te toucher, te caresser, te parler, te serrer contre moi comme tu le faisais le matin quand tu venais dans mon lit. J'aimerais tellement que ces 3 dernières années n'aient jamais existé ! Que tout cela ne soit jamais arrivé ! Que ce ne soit qu'un cauchemar dont je me réveillerais ! Mais non, cette fichue maladie était bien réelle et elle a fini par avoir le dernier mot. Elle nous a fait tous souffrir ... Et elle continue, encore et encore, pour ceux qui restent. Nous avons décidé de nous évader quelques jours. Mais rien n'y fait, tu n'es pas avec nous, alors rien n'est pareil. Chaque endroit, chaque visite, chaque évènement n'a pas de sens sans toi à mes côtés. Je n'ai gout à rien sans toi. Plein de tristesse m'envahit constamment quand je pense à toi, lorsque je regarde les nombreuses photos que j'ai faites de toi. (Et pourtant, je ne peux m'en empêcher.) Je suis impatiente que Dieu accomplisse sa promesse pour que je puisse te revoir, te serrer à nouveau dans mes bras. Tu me manques. Ce vide que tu as laissé est terrible. Une partie de moi est morte sans toi. Il va falloir pourtant que je fasse face, mais cela va être terrible et très difficile. Chaque jour qui passe m'éloigne de toi et je ne veux surtout pas t'oublier : ton odeur, ta douceur, le son de ta voix, ton visage, ton sourire, rien ne doit être oublié. Il y a tellement encore à dire, à écrire ... Je suis en colère contre cette maladie qui t'a arraché à moi. A peine 8 ans et demi, et tu n'es plus là. Tu as été le petit garçon que j'ai toujours souhaité. Tu m'a comblé durant ce peu de temps et j'aurai tellement voulu encore ... Tu as été très courageux et tu peux être fier de toi. Tu as marqué : Beaucoup de gens parlent encore de toi, de l'exemple que tu as laissé, de ta force, de ton sourire, de ta persévérance ... Je t'aime et suis fière d'avoir eu un fils comme toi, mon petit Damien. Comme je t'aime, et je t'aimerai toujours. Ta maman