La vie sans toi (2008)

Fil des billets

30/12/2008

389 SI PROCHE ET SI LOINTAIN

18 mois déjà que tu n'es plus avec nous.

Petits poussins, animaux (que tu aimais beaucoup) pleins de douceur et très mignons, à ton image.

26/12/2008

387 COMPOSITIONS DE TA MAMAN

LE BOUQUET

Cet après-midi, j'avais envie d'aller sur ta tombe. Ca faisait un moment que je n'étais pas venu. Les feuilles avait envahi ta jolie tombe. Un grand vent venant de l'est soufflait. J'ai donc commencé par un bon nettoyage ... Puis, je n'étais pas venu les mains vides. Il y a quelques jours, je suis allée en forêt ramasser de quoi te faire une jolie composition. J'ai laissé l'inspiration me guider et voilà le résultat. J'ai ajouté quelques fleurs en tissu pour égayer ... Un bouquet et une composition avec les richesses de la forêt (un endroit où tu aimais te promener)

LA COMPOSITION

23/12/2008

385 MA VILLE NATALE

DIEPPELE CHÂTEAU

LE PORT

LA PLAGE DE GALETS

J'avais juste envie de vous faire connaitre l'endroit où je suis née. La Normandie, un endroit où je revenais souvent avec Damien et Amélie. Le dernier endroit où nous avons passé nos dernières vacances avec Damien en avril 2007. J'y suis revenue en avril 2008, parce que mon grand père avait organisé un repas familial. Ce fut non sans douleurs ! Damien n'était pas avec nous. Ma grand-mère n'était plus là, décédée 4 mois avant Damien. Toute ma famille est originaire de Dieppe et des environs. Il y avait un grand vide ce jour-là !

22/12/2008

384 VOUS DEUX

Cette image, merveilleusement dessinée, me fait penser à l'époque où Amélie ta sœur te racontait des histoires dans ta chambre. Vous étiez blottis l'un contre l'autre dans ton lit. Je crois que même si elle ne l'exprime pas, tu lui manques. Encore hier, elle disait qu'elle s'ennuyait. Bien sûr, elle n'a pas dit de toi, jamais elle l'avouera. Mais, quand tu étais encore parmi nous, jamais elle ne s'ennuyait. Vous inventiez des jeux tous les deux, vous passiez des heures ensemble dans vos chambres, une fois dans la tienne, une fois dans la sienne.

Elle veillait sur toi comme une grande sœur veille sur son petit frère.

19/12/2008

381 L'AMOUR

Un jour, vous gambaderez à nouveau, tous les deux, ta sœur et toi, main dans la main.

Tu me manques mon p'tit gars, mon p'tit bonhomme ...

F.PAGNY "DE PART ET D'AUTRE...

380 COMPOSITION HIVERNALE

J'ai fait faire cette composition pour toi, tout simplement, mon p'tit garçon. Je voulais apporter un peu de gaieté à cet endroit si froid, si triste en hiver. Tout fane, tout gèle en ce moment, alors difficile de trouver ce qui va pouvoir passer tout l'hiver. Et voilà le résultat ... les couleurs de l'hiver.

24/11/2008

353 DÉCOUVERTE

En faisant du rangement dans tes affaires, j'ai retrouvé la boite contenant toutes les cartes que tu as reçu durant ton hospitalisation en 2004 et encore après ... Je suis tombée sur une carte toute spéciale, dont voici le contenu, qui m'était adressée. Je n'ai jamais eu connaissance de celle-ci. Alors, ma première réaction a été de m'effondrer en larmes. Vous comprendrez en lisant le texte de cette carte et qui l'a écrite. L'écriture est en lettres capitales car, pour Damien, écrire était difficile, à cause de son handicap, et l'utilisation de cette forme d'écriture était plus facile.

Combien de petits trésors vais-je encore découvrir ? C'est merveilleux et en même temps, c'est dur ! SUR TON VISAGE UNE LARME...

22/11/2008

351 ANNIVERSAIRE TOUT SPÉCIAL

Cela fait un an aujourd'hui, que j'ai mis en ligne le blog, qui raconte le combat de mon fils Damien et l'après ... Alors , oui merci en premier à Ingrid, qui m'a encouragé dans ce sens. Au début, j'avais écrit son combat que je partageais juste avec quelques amis proches et quelques membres de ma famille. Je l'avais écrit sur papier, que j'ai d'ailleurs conservé. Puis, Ingrid m'a dit que je ne pouvais pas garder cela aussi restreint. Que les gens devaient savoir ... J'ai longuement hésité ... J'ai mis plusieurs semaines à me décider ... et puis j'ai sauté le pas, non sans appréhension. Et oui, se livrer ... ce n'est pas facile ... Mais il y a tellement eu en retour. J'ai fait de belles rencontres ! Pouvoir "vider son sac", comme on dit, laisser une trace ... Oui, cela m'a beaucoup aidé. L'écriture est vraiment une bonne thérapie et se savoir lu l'est encore plus, car il y a un retour. Alors MERCI Ingrid ... et merci à tout ceux qui viennent régulièrement me lire et me laisser des paroles de réconfort.

19/11/2008

349 IL Y A DES JOURS AVEC ... ET DES JOURS SANS ...

Ce matin en me levant, j'étais bien. J'ai même pu bavarder avec ma meilleure amie Sophie, pendant un bon moment, par téléphone. Et puis, j'ai eu envie de ré-écouter les chansons que j'ai mises sur le blog (voir sous catégorie CHANSONS), chansons qui me parlent beaucoup, qui retranscrivent mon ressenti à différents moments de ma vie. En même temps que j'écoutais ces musiques, j'ai eu envie, je ne saurais pas expliquer pourquoi, de relire toutes les cartes, les lettres que nous avons reçu à l'occasion du décès de notre fils Damien. La première fois que j'en avais pris connaissance, je n'avais pas vraiment la tête à me concentrer et je n'avais pas fait attention à la portée de tous ces mots. Vous imaginez le mélange des deux : musique pleine d'émotion + mots qui touchent ...

En lisant toutes ces lettres et cartes, plus d'une centaine ... les larmes montèrent sans que je n'en contrôle la suite. Et puis j'ai découvert une carte envoyée par la maitresse de Damien, de grande section de maternelle. Sur cette carte, une photo de Damien, que je ne connaissais pas, était collée avec une pensée très touchante.

Voici la photo : prise pendant l'année scolaire 2004.

Merci Sandrine (maitresse de Damien en 2004) pour ce merveilleux trésor. C'est comme ça qu'elle veut se souvenir de Damien, m'écrit-elle ... Comme moi aussi j'aimerai oublier ces années de douleur, de maladie, de souffrance ... Mais pour l'instant, c'est difficile !

04/11/2008

333 REMERCIEMENTS ...

J'aimerai juste remercier, par le biais de ce blog, les personnes qui ont eu ces derniers jour une pensée pour Damien. Remercier pour cette jolie rose jaune, cette composition mêlée de rouge. Remercier toutes les personnes qui parlent régulièrement de lui. Car, elles ont compris qu'on ne fera jamais le deuil de son enfant, qu'il vit en nous et qu'on a besoin de parler de souvenirs, de lui tout simplement, au même titre que les autres parents parlent de leur enfant vivant. Remercier celles qui me lisent sur ce blog et qui me laissent une trace de leur passage.. Vous ne pouvez pas imaginer le bien que cela peut faire!

31/10/2008

329 GRAVÉ DANS LA PIERRE

Nous quatre, pour toujours, tout simplement...

10/10/2008

314 VOYAGE D'UN BALLON

Le 24 septembre 2008, 10 ballons étaient lancés dans les airs en souvenir du combat de Damien. Sept sont restés accrochés à l'antenne du voisin et ne s'envoleront jamais. Ils ont éclaté sur place et sont toujours retenus par leur ficelle. Sur les trois ballons, deux blancs et un bleu qui se sont envolés, un a été retrouvé le 7 octobre 2008 par un gentil monsieur de 62 ans. Cette personne m'a laissé un message sur le blog, et m'a renvoyé le coupon avec un petit mot. C'est le bleu qui fut retrouvé! C'est au cours d'une ballade avec leur chien, sur une route forestière située à 2 km de Champagney, que ce ballon fut retrouvé par cette personne. C'est un endroit assez retiré d'après le monsieur. Son oeil a été attiré par la ficelle et étant curieux de nature, il s'est approché alors et a été attiré par le coupon. Celui-ci était bien mouillé malgré la protection. Alors, Léon sécha le coupon, et fini enfin, après maintes essais sur internet, par retrouver le blog de Damien. Le trajet du ballon se trouve ci-dessous: voir billet 314 suite. Un grand merci à Léon pour ce geste de solidarité et d'amitié.

314 VOYAGE D'UN BALLON (SUITE)

LE TRAJET DU BALLON BLEU, soit 70km.

314 VOYAGE D'UN BALLON (SUITE2)

Voici le trajet du ballon bleu retrouvé.

05/10/2008

310 NOUVELLE COMPOSITION FLORALE

Voilà, ce matin j'ai réalisé cette nouvelle composition rien que pour toi. Du bleu, du jaune et du blanc, les couleurs que tu aimais particulièrement. Elle vient s'ajouter aux deux autres que j'avais réalisé la semaine dernière.

309 MES TROIS COMPOSITIONS

Vue de face ...

308 SUITE ...

Vue de côté ...

04/10/2008

307 TON SOURIRE

Juin 2006

Ce sourire, c'est ce qui te caractérisait ... Il apparait pratiquement sur toutes les photos que j'ai prises de toi, de nous. Ce sourire me manque comme beaucoup d'autres choses de toi. Mais un jour, je le retrouverai et nous rirons de nouveau, ensemble.

01/10/2008

306 MON P'TIT GARÇON

Il y a des jours où tout va bien et des jours plus durs. L'automne est arrivé, le soleil s'en est allé et a laissé place à de la mélancolie. Le vide se fait de plus en plus pesant au fil des jours qui passent. Je n'y peux rien ! Tu me manques de plus en plus. Je n'arrête pas de penser à toi, malgré moi. Certaines images m'obsèdent, des souvenirs douloureux de ton combat me reviennent sans cesse à l'esprit et prennent le dessus sur tout Parler, pleurer, évacuer sont les armes à utiliser pour essayer de vider ce fardeau ... Mais quel épuisement !

Voilà, j'avais juste envie de parler de mon ressenti du moment ... Juin 2006

27/09/2008

303 COMPOSITIONS FLORALES

Voilà, l'automne est arrivé et les compositions florales de l'été sont presque fanées maintenant. Alors, je vous présente les deux nouvelles compositions florales que j'ai réalisées pour mon Damien. Rien d'acheté tout prêt ... Je choisis les fleurs, les plantes, le terreau, le récipient pour tout contenir et, en avant la musique ... Je réalise ainsi à la maison une belle composition unique. Puis, je vais la déposer au cimetière ... Il y en aura d'autres au fur et à mesure que celles d'été finissent leur "petite vie".

25/09/2008

301 UNE BELLE SURPRISE ...

Hier, mercredi 24 septembre 2008, je n'avais pas le moral. Beaucoup sauront pourquoi ... Tellement de souvenirs il y a dix ans. Une journée merveilleuse où un petit être avait fait son entrée dans notre famille. Un petit frère pour Amélie qui lui apportera énormément ... Je suis donc sortie prendre l'air. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque, vers 10h30, un monsieur, dont le visage m'était inconnu, m'attendait devant le portail de ma maison. Il me dit que ça fait un moment qu'il attend et qu'il a une surprise pour moi. Il tient une bonbonne de gaz et un carton rempli de ... Il me tend une lettre et ensuite me montre les tickets qui ont été remplis au préalable par les auteurs de la surprise. Voici la personne envoyé par Isabelle, Bruno et Cyril leur fils. Le gonflage de chaque ballons débute alors, non sans difficultés ... Voilà pourquoi la vidéo sera morcelée en bribes ... Cette lettre venait des parents de la petite Léa, qui est en lien sur le blog.( sous histoires vécues.) A la lecture de ces écrits, une émotion m'envahit, les larmes montèrent puis, coulèrent sur mes joues... Et voilà la surprise qui débutait: un lâcher de ballons en hommage au combat mener par notre Damien. J'aimerai juste vous faire part d'une partie de cette lettre (je pense que Bruno et Isabelle ne m'en voudront pas, c'est ma façon de leur dire une fois de plus: MERCI!) "Chère Fabienne, cher Hervé, Chère Amélie", "Nous avons souhaité, à notre manière, témoigner de nos pensées pour Damien et pour vous en ce jour...Les ballons que nous vous livrons sont un hommage au courage de Damien face à la maladie et symbolisent l'admiration de Damien pour les avions et l'envol de ceux-ci sans les airs... Nous sommes de tout coeur avec vous par la pensée. Enorme coeur pour Damien, milles pensées pour lui." (Fin de citation) Bruno et Isabelle.

301 UNE BELLE SURPRISE ... (SUITE 1)

Voilà, les ballons sont enfin tous gonflés, non sans difficultés. Certains ont éclaté, d'autres se sont envolés trop tôt ... et la galère continue, les ballons s'emmêlent, je dois encore arrêter de filmer pour aider la personne à tout démêler. Eh oui, à cette heure, il n'y a que nous deux ... Désolé, dans la précipitation, j'ai mis l'appareil à l'envers ... Mais bon ! ça donne quand même une idée de l'évènement ...

301 UNE BELLE SURPRISE ... (SUITE 2)

Et voilà, les ballons sont partis ! Mais comme une catastrophe n'arrive jamais sans une autre ... ça continue. Les ballons s'emmêlent à nouveau. Trois s'échappent dans les airs et sept restent coincés dans le toit du voisin par le billet au bout du lien. Puis, ça finit par tournicoter autour de l'antenne télé.

301 UNE BELLE SURPRISE ... (SUITE 3)

Voilà les dernières images filmées. Les ballons resteront désespérément coincés sur cette antenne. Quatre ont déjà éclaté et leur billet est toujours accroché à leur lien et emmêlé à cette antenne TV !

301 UNE BELLE SURPRISE ... (SUITE 4)

Voilà les photos de ces ballons retenus, juste à côté.

Mais l'effet de surprise a été là ! Et ce fut une belle surprise malgré tout. Peut-être qu'on retrouvera un ballon sur ces trois envolés.

Merci Bruno, Isabelle et Cyril pour votre générosité de cœur... Ce fut un moment "magique" !

Nous vous embrassons ...

Fabienne, Amélie et Hervé.

24/09/2008

300 LE 24 SEPTEMBRE 1998

DECLAN GALBRAITH

DAMIEN À LA NAISSANCE, 10 ANS DÉJÀ ...

3,120 KG ET 48 CM. NÉ 3 SEMAINES AVANT TERME.

299 IL Y A 10 ANS ...

24 sept.1998

Il y a 10 ans, naissait un petit garçon merveilleux, prénommé Damien. Cet enfant, c'est toi mon fils ! Tu m'as comblé, rempli de bonheur, de joie. Tu étais mon rayon de soleil : un rayon qui s'est éteint bien trop tôt. Aujourd'hui, 10 ans se sont écoulés depuis ce jour et tu me manques. Un grand vide a pris ta place et ton absence me pèse. J'attends avec impatience le jour où l'espérance dont la Bible parle se réalisera ...

ACTES 24:15 "Il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes". RÉVÉLATION 21:4 "Et Dieu essuiera toutes larmes de leurs yeux, et la mort ne sera plus; ni deuil, ni cri, ni douleur, ne seront plus. Les choses anciennes ont disparu".

04/08/2008

245 MANQUE

Aujourd'hui, 13 mois, que nous t'avons enterré dans ce cimetière à Thann. Un sentiment étrange m'envahit ! La première année passée sans toi me faisait revivre au quotidien les évènements partagés avec toi l'année précédente, soit du 30 juin 2006 au 30 juin 2007, jour de ton décès. Mais, maintenant, cette seconde année entamée sans toi, mon fils, me donne l'impression d'une éternité sans toi. Je ne pense plus à toi au quotidien, ça ne m'obsède plus comme au début. Mais, lorsqu'un évènement me rappelle à toi ou un mot, une expression, un objet, alors, une grande tristesse m'envahit et me fend le cœur.

Les vacances sont une période de retrouvailles et la possibilité de partager de chouettes moments en famille. Mais pour moi, c'est un passage où le vide se fait encore plus sentir. Il y a tellement de choses que j'aurai pu faire avec toi ! Je sais, il ne faut pas vivre avec les regrets, ça ne fait pas avancer ! Mais on ne peut nier la vérité et refouler sans cesse ses sentiments. Aujourd'hui, j'avais envie de partager ce ressenti, tout simplement.

10/07/2008

241 PAUSE

Voilà, je sens qu'il est temps pour moi, de faire une pause. Je ne veux pas écrire pour dire :" J'écris !" mais écrire, pour vous faire part de mes sentiments, de ce que je ressens. Pour l'instant, mon besoin de me confier au travers de ce blog est moins fort. Mais ce n'est qu'une pause, d'une durée indéterminée. Dès que j'en ressentirais le besoin, je reviendrais et j'espère que vous serez toujours là.

Merci encore à tous pour votre soutien tout au long de ces derniers mois. Le blog reste ouvert ! Il sert de témoignage, pour une maladie peu répandue et qui heureusement ne touche que peu de cas. Mais, une maladie qui fait, néanmoins, de sérieux ravages, que je décris au travers de ce blog.

04/07/2008

240 LE 4 JUILLET 2007

IL y a un an, jour pour jour, à 10h, nous devions te dire au revoir. Beaucoup d'amis étaient réunis à nos côtés pour nous soutenir dans cette épreuve. Ces amis, pour la plupart, sont toujours à nos côtés. Ecouter, passer un bon moment avec nous, nous changer les idées, tout simplement être là, voilà leur rôle qu'ils tiennent à notre grande joie.

Ma meilleure amie, Sophie, toujours est encore plus présente depuis ce triste jour. Elle vient tous les mois, depuis sa Bourgogne, soit 200 km à parcourir, me rendre visite et passer une bonne journée en ma compagnie. L'amitié, c'est précieux !

PROVERBES 17:17 déclare : "Un véritable compagnon aime en tout temps, et c'est un frère qui est né pour les jours de détresse."

Comme il est véridique, ce proverbe, et j'en suis témoin tous les jours.

Et puis, se sont ajoutés, tous les parents et surtout les mamans rencontrées par le NET, par l'association "pas-à-pas", GFME, CDS, et par d'autres blogs.

Je ne citerai pas les noms de ces mamans de peur d'en oublier, mais je suis certaine qu'elle se reconnaitront. Merci à vous toutes d'avoir su me comprendre aussi dans les moments difficiles à traverser. L'écoute par téléphone notamment, m'a fait un bien fou et continue encore. Merci aussi à tous les autres qui se reconnaitront aussi.

Bises amicales à toutes

Fabienne (maman de Damien)

02/07/2008

239 SUITE ...

238 PAR AMOUR ...

LE 30 JUIN 2008

01/07/2008

237 REMERCIEMENTS

MERCI À TOUS, POUR VOS MESSAGES DE SOUTIEN QUI NOUS ONT FAIT CHAUD AU CŒUR. MERCI AUSSI À TOUS CEUX QUI SONT ALLÉS FLEURIR LA TOMBE DE DAMIEN. CET ÉLAN DE GÉNÉROSITÉ ET DE PARTAGE SOUS TOUTES SES FORMES NOUS A PROFONDÉMENT TOUCHÉ. DAMIEN EST ANCRÉ AU PLUS PROFOND DE NOTRE CŒUR ET RESTERA TOUJOURS AVEC NOUS.

30/06/2008

236 UN AN (DÉJÀ)

J'ai lu un jour la déclaration suivante d'un médecin concernant le deuil : "On ne se remet jamais d'un deuil, mais on vit avec." Je suis d'accord avec cette déclaration. Un an, jour pour jour, que la maladie a vaincu. Le 30 juin 2007 à 1h52, on ne pourra jamais l'oublier. La douleur de perdre un être cher est si grande, qu'on a le sentiment qu'elle ne disparaitra jamais. Mais le chagrin est une réaction normale et naturelle. Il peut nous affecter de différentes façons. Pour beaucoup, cependant, le sentiment qui l'emporte est celui d'une terrible souffrance morale. Certains même refusent d'admettre la vérité, même s'ils ont vu le corps du défunt et ont assisté à l'enterrement. Cela leur semble étrange, irréel. Certains sont incapables de pleurer pendant des mois. Ils se surprennent même à attendre la personne rentrer à la maison. Et puis, quand la réalité est assimilée, une affreuse solitude nous envahit. Rentrer dans cette maison vide et c'est l'effondrement en larmes. La personne nous manque tellement !

Ainsi, le chagrin peut être déchirant. Mais, il est possible de le surmonter, quoique cela puisse demander du temps. S'il faut du temps pour qu'une blessure grave guérisse, il en faut aussi pour se remettre d'un deuil. Le rétablissement peut prendre des mois, quelques années, et même plus longtemps encore. La douleur que l'on éprouve au départ s'atténuera, et la vie nous semblera progressivement moins sombre et vide de sens.

Le chagrin est un passage obligé vers la guérison et l'adaptation à une situation nouvelle. Il y a un vide là où il y avait auparavant un être humain. Il nous faut dès lors apprendre à vivre sans lui. Le chagrin sert parfois de soupape émotionnelle. Bien entendu, tout le monde ne le ressent pas de la même façon.

Mais parler se révèle un soulagement pour quantité de personnes frappées par le deuil. Et c'est ce que j'ai voulu transmettre à travers ce blog. Ce blog m'a servi d'exutoire. J'ai pu ainsi faire connaitre la douleur que l'on ressent, quand on est confronté à la perte de son enfant. Mais surtout, faire connaitre mon Damien, sa petite vie, si courte, mais tellement remplie de bonheur malgré tout. Je veux qu'on garde le souvenir de ce petit garçon souriant, plein de vie et d'humour.

C'est vrai, venir à bout de son chagrin exige de la patience, car les émotions évoluent parfois en dents de scie. Mais, il n'y a pas de honte à pleurer.

La Bible déclare en Jacques 4:8, "Approchez-vous de Dieu, et il s'approchera de vous". La prière constitue l'un des moyens de s'approcher de Dieu. Psaumes 34:18 fait cette promesse réconfortante : "Dieu est près de ceux qui ont le cœur brisé; il sauve ceux qui ont l'esprit écrasé." et le 55:22 dit : "Jette ton fardeau sur Dieu lui-même, et lui te soutiendra."

Je peux dire que la prière m'a été d'un grand secours. Lorsque je ne parvenais plus à supporter la souffrance et que le sentiment d'être à bout m'envahissait, j'en usais pleinement. Dieu m'a donné la force et le courage de faire face. Je sais qu'il y aura encore des périodes difficiles mais avec son aide, cela sera moins pesant.

Et puis j'ai pleinement confiance, en cette merveilleuse promesse que Jésus a faite : Jean 11:25 " Je suis la résurrection et la vie. Qui exerce la foi en moi, même s'il meurt, prendra vie." La Bible enseigne que les morts revivront. Jésus a d'ailleurs montré ce dont il était capable quand il était sur terre. Il a ramené à la vie une fillette de 12 ans. Marc 5:42. Jean 5:28,29 déclare que tous ceux qui sont dans les tombes de souvenirs ... sortiront.

Damien, je sais que l'on va se revoir. J'attends avec impatience le jour où Dieu te ramènera à la vie et où je pourrai à nouveau te serrer dans mes bras.

J'ai confiance en ces promesses, Dieu ne peut mentir ...

15/05/2008

188 MON AMIE

Sophie et moi, ma meilleure amie.

Merci d'être là et d'être ce que tu es ...

187 VOYAGE

Il y a un an, Sophie, ma meilleure amie, nous accompagnait pour Paris. Tu devais être hospitalisé pour 5 jours, pour l'essai d'une autre chimio. A nouveau, nous nous sommes retrouvés tous les deux, dans une chambre d'hôpital. La grande différence avec Nancy et Strasbourg, c'est que pour la seconde fois, je restais à dormir avec toi. La première étant à Mulhouse, en septembre 2004, suite à une fièvre importante, inexpliquée. Je crois que le fait de savoir que je restais constamment avec toi t'avais aidé à mieux supporter cette hospitalisation. Mais cette fois-ci, c'est moi qui déprimait. Je ne supportais plus d'être loin de la maison et d'être enfermé. Ce fut un mauvais moment. Nous avions emmené pleins de vidéos et de jeux de société. Aujourd'hui, je suis dégoutée de tous ces jeux. Je ne peux plus les voir et y jouer.

Merci, mon amie Sophie, d'avoir été là ce jour-là. D'avoir fait de cette journée une évasion, avant d'arriver à destination.

Mon amie et moi, il y a quelques temps. Je ne connaissais pas encore l'épreuve de la maladie de mon fils Damien et la tristesse de son départ et de son absence !

11/05/2008

183 ONZE MAI

Ce jour est très spécial. Cela fait 17 ans, que ton père et moi, nous nous sommes unis par les liens sacrés du mariage. De cette union sont nés deux enfants, ta sœur, Amélie et toi, Damien. L'année dernière, nous ne l'avions pas fêté comme nous en avions l'habitude. Nous n'avions pas le cœur à cela. Tu n'allais pas bien du tout. Ton état de santé s'était bien aggravé. Nous étions encore à la maison. Mais le lendemain, nous devions retourner à Paris, à la clinique, pour ton traitement.

A chaque anniversaire, ta sœur et toi aviez pris l'habitude d'aller ensemble, accompagnés d'un adulte, nous acheter des présents. Pas n'importe quoi ! Les semaines précédentes, vous guettiez nos souhaits, nos envies. Mais l'année dernière, tu ne pouvais plus. Charger quelqu'un de le faire à ta place n'aurait pas eu le même sens. Alors, nous avons ignoré, tout simplement, cette date du 11 mai.

Cette année, et les années futures, je crois que je n'aurais plus jamais le goût de faire la fête ce jour-là. C'était un moment que nous avions envie de partager avec Amélie et toi, nos deux enfants, nés de cette union. Tu étais un des aboutissements de celle-ci. Aujourd'hui, tu n'es plus là et la famille s'en trouve incomplète. C'est même bien pire ; je ne sais comment expliquer, exprimer ce vide. Une partie de moi a cessé de vivre quand tu t'es endormi. Tu m'as quitté trop tôt, oui, bien trop tôt. Je me suis retrouvée là, toute seule ; malgré le fait d'être entourée, je me sens seule, très seule. Je me sens différente, différente de tous ces gens qui ne savent pas ce que c'est que de perdre son enfant, la chair de sa chair. Beaucoup ne comprennent pas ou bien, ne veulent même pas essayer. Et puis, quand bien même ! Comment pourraient-ils comprendre ? Ils ne peuvent pas se mettre à ma place, ils ne peuvent pas accéder à mon cœur, à mon esprit. Mes émotions me sont propres. Seul Dieu peut me comprendre et m'aider à supporter cette épreuve, cette douloureuse épreuve. Lui seul à la capacité de lire dans les cœurs.

La chaleur et le soleil sont revenus ; il faut donc que je vienne plus souvent sur ta tombe, arroser les compositions florales que j'ai faites pour toi. Mais ça ne me dérange pas, bien au contraire. C'est comme si je m'occupais de toi et j'en ai besoin. La coupure a été trop brusque. Je m'ennuie de toi. J'essaye de ne pas trop y penser, mais ce n'est pas facile. La réalité nous rattrape toujours très vite. Toi, tu ne te rends compte de rien. Mais moi, je subis le temps qui s'écoule.

28/04/2008

172 AMELIE

Voilà, je vous présente la grande sœur de Damien. Elle a 13 ans depuis le 10 avril. Bientôt un an que Damien s'est éteint et le vide laissé est terrible. Amélie a changé depuis, même si elle ne veut pas le reconnaitre. Elle aimait la lecture, elle pouvait dévorer un livre en un jour ou deux. Elle ne lit plus, seulement les livres obligatoires pour l'école. C'est une très bonne élève et elle l'a toujours été. Mais durant ces 3 années durant lesquelles son frère était malade, elle travaillait encore plus, comme pour dire :"ne vous inquiétez pas de moi, je me débrouille, occupez-vous de Damien, il en a besoin, plus que moi en ce moment !" L'année de la rentrée au collège, Amélie s'est encore dépassée. Elle a eu d'excellents résultats. Elle a tenu à aller à l'école jusqu'au dernier jour, le vendredi 29 juin 2007. Damien s'est éteint la nuit suivante le 30 juin à 1h50. C'est bizarre parfois, comme si Damien avait voulu tenir jusqu'à la fin de sa scolarité pour ne pas la troubler. Cette année de 5ème a été encore plus brillante pour Amélie même si, au deuxième trimestre, elle a eu une baisse du moral. Je crois qu'elle n'acceptera jamais, que cette maladie puisse entraver, d'une quelque façon que ce soit, sa petite vie. Elle ne parle jamais de Damien. C'est son jardin secret. On n'arrive pas à savoir ce qu'elle ressent. Le sujet ne l'intéresse pas. Enfin, c'est ce qu'elle dit ! Je pense que c'est plus facile d'éviter que d'affronter. Mais un jour, ça devra sortir, d'une façon ou d'une autre ...

Depuis un an, elle a une nouvelle passion qui était inaccessible à Damien : Les chevaux ! Damien y était allergique. A peine 3 mois après avoir débuté les premiers cours, elle passait ses deux premiers galops, en même temps, et avec succès. Elle passera son troisième galop cet été. Non seulement cela lui plaît, mais elle est très douée pour. Mais, ça ne reste qu'une passion, une échappatoire. Et c'est très bien ainsi !

22/04/2008

161 NOUS

MARS 2008

Voilà, papa, maman et Amélie. Trois personnes que tu connais bien, mais dont tu ne partages plus la vie de la même façon, depuis bientôt 10 mois. J'ai mis longtemps avant de me décider de mettre cette photo sur le blog. Il manque quelqu'un, oui ,TOI. Cette famille, je ne la reconnais plus. Elle est incomplète. Il manque toi, mon fils, mon Damien.Elle est brisée depuis ton départ. La souffrance et le vide ont mis une grande place depuis.

Damien

14/04/2008

151 DÉMÉNAGEMENT

Hier, nous avons pris une grande décision. Nous avons vidé entièrement ta chambre. Non seulement, nous l'avons vidé, mais nous avons décidé de nous y installer. En fait, c'est surtout moi qui voulait. Je ne supportais plus de la voir ainsi sans toi. Nous avons tout déménagé de la nôtre, sauf le bureau. Le lit, la table de nuit, l'armoire, la commode, le portique et le valet : Tout a été démonté puis remonté dans l'après-midi. Cela nous a demandé beaucoup d'effort et de transpiration. Les courbatures et la fatigue se sont bien fait sentir. Mais ça en valait la peine ! J'ai refait toute la décoration de notre nouvelle chambre. Je ne la vois plus aujourd'hui comme ta chambre, mais comme notre chambre. Une pièce de la maison parmi tant d'autres. Notre chambre est devenue le bureau et la chambre d'amis. Nous y avons installé le clic-clac qui se trouvait dans la tienne, permettant ainsi de dormir à tes côtés, quand le besoin s'en faisait sentir.

Nous avons passé notre première nuit dans notre nouvelle chambre. Après quelques secondes d'angoisse, l'impression de te voler, de te chasser encore plus, j'ai fini par trouver le sommeil. Maintenant, ça va ! Je suis contente de l'avoir fait. Il le fallait, on ne pouvait pas continuer à éviter cette pièce, et à tant souffrir de la voir et de la savoir inoccupée. Demander aux autres d'y dormir, en s'en servant comme chambre d'amis, était aussi très difficile. Alors, nous avons choisi, ce qui nous paraissait le plus juste.

La seule chose que j'y ai conservé, c'est ta collection de peluches (voir la photo). Nous avons aussi laissé ton luminaire d'avion et ta collection d'hélicoptères sur l'étagère rouge, en forme d'avion, dont j'avais mis une photo sur le blog en billet N°127.

Nous avions proposé a ta sœur Amélie de prendre ta chambre pour en faire la sienne, elle a refusé ! Au moins, nous l'avons proposé. Elle ne pourra pas nous le reprocher plus tard. Mais je comprends son refus, cela signifierait tellement ...

Voilà, mon cher Damien, tu me manques de plus en plus. j'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis ton décès. Plus les semaines passent et plus je trouve que ça devient difficile, la vie sans toi. Il y a tellement de choses au quotidien qui nous rappellent ce manque et ce vide.

09/04/2008

150 LA FUSION

Avril 2007

N'ayant pas beaucoup de place chez Papi et Mamie, tu dormais entre nous deux. C'était bien loin de me déplaire. Ainsi, je pouvais veiller sur toi et te sentir tout près de moi. Bon, je dirais juste que je me serais bien passé de tes ronflements. Surtout, quand tu venais te coller tout contre moi et que ça me sifflait dans les oreilles. Mais bon, c'était quand même de bons moments de complicité. Et ils me manquent aujourd'hui. Tu aimais te blottir tout contre nous, tu te sentais rassuré. Tu ne parlais pas beaucoup de la maladie mais on savait bien que tu avais compris beaucoup de chose. Toi, tu voulais profiter au maximum de chaque journée qui passait, comme si tu avais compris que ça ne durerait pas. Nous, on voulait y croire jusqu'au bout. On n'avait pas envie de voir les signes qui indiquaient tout le contraire. On se disait tout simplement que tu étais fatigué, que ça irait mieux demain. Mais chaque lendemain, ça n'allait pas mieux ...

Tu es venu rejoindre, sur le matin, Amélie dans son lit pour un gros câlin comme tu aimais les faire. Je suis certaine que ça lui manque aujourd'hui ! Mais pour l'instant, elle ne veux pas l'avouer. Cela viendra, j'en suis sure.

07/04/2008

149 LA PROMENADE NORMANDE

AVRIL 2007

Contrairement à ce que l'on pourrait croire, tu ne pouvais pas faire de trottinette. C'était juste pour la photo. Mais c'était bien ta trottinette. Nous te l'avions acheté quand tu avais 4 ans. Tu commençais à bien te débrouiller avec. Tu n'avais pas peur. Tu étais même un casse-cou ! Ces derniers jours, tu montais juste dessus, car la marche devenait de plus en plus difficile pour toi et nous te faisions avancer. Ce jour-là, nous n'avons pas pu rester longtemps sur cette promenade qui longe la plage de Dieppe, en Normandie. Tu commençais à nous faire comprendre que la fatigue s'installait, tu étais bien diminué, et l'inquiétude nous gagnait de plus en plus. Les signes, dont le professeur de Nancy nous avait parlés, apparaissaient graduellement. A partir de ce moment-là, plus possible de faire marche arrière, malgré toutes nos tentatives de nouveaux traitements. Le seul regret que j'ai aujourd'hui, c'est de ne pas avoir demandé à Mamie de te filmer. Les dernières images que nous avons de toi sont d'août 2006. Après, juste des photos. Tu es resté bien jusqu'au bout ...

Les jours, les semaines, les mois passent et j'ai l'impression que je suis en train de t'oublier. Je ne me rappelle plus le son de ta voix et, parfois, j'oublie ton visage. Si je n'avais pas tous ces supports, je ne sais pas comment je ferai. Ca me fait peur ! Comment est-ce possible, d'oublier tout ça ? Et je ne veux pas ... Par moment, je suis sereine, par moment la tristesse m'engloutit et je suis si malheureuse sans toi.

03/04/2008

148 UN FRÈRE ET UNE SŒUR

Amélie et toi : gros câlin, tout simplement. Tu as vraiment laissé un grand vide ici. Tout est trop tranquille sans toi.

30/03/2008

147 NEUF

Juin 2006, nous deux, tout simplement.

Neuf : comme neuf mois - le temps qui s'écoule entre la conception et la naissance d'un enfant - Cet enfant, toi, qu'on nomma Damien, le 24 septembre 1998 à 21h00. Ta naissance fut un moment inoubliable. Un moment magique, ou la rencontre entre deux êtres, trois, que dis-je : un papa, une maman et leur nouveau-né.

Neuf, c'est aussi, l'âge que tu as presque atteint, avant de nous quitter prématurément emporté par cette "saleté." Durant cette courte vie, tu as su te faire une place et laisser une trace indélébile. Ton sourire restera à jamais gravé dans notre mémoire ainsi que ton humour qui te caractérisait si bien.

Neuf, enfin, c'est aussi le nombre de mois qui nous séparent à ce jour depuis ton dernier souffle. C'est si court et à la fois tellement loin. J'ai l'impression que c'était hier et parfois que cela fait bien plus longtemps que tu es parti.

Toutes nos pensées sont tournées vers toi en ce jour et chaque jour qui passe.

Ta maman qui t'aime.

26/03/2008

145 LA NEIGE

Mars 2007

Il y a un an, comme aujourd'hui, la neige tombait. Tu aimais beaucoup ça ; cette journée fut marquée par la présence de Suzanne (ton éducatrice). Vous avez passé l'heure, ensemble dans le jardin, à faire des batailles de boules de neige. Ce fut un régal pour toi, la joie se lisait sur ton visage. Il faisait froid, mais ça ne t'avait pas arrêté. Je crois bien que ce fut la dernière fois que tu as pu profiter de la neige. A chaque fois qu'il neige, je repense au bon moment passé dans le jardin à faire des boules, à faire un bonhomme de neige, à papa qui te tirait dans la luge. Tous ces moments me manquent; ça n'est plus pareil sans toi !

18/03/2008

142 CARS

Juin 2006, avec mamie Maud.

Tu étais un fan du personnage "CARS". Tu es avec ta mamie en train de coller les autocollants de l'album. On avait réussi à le terminer à temps, en commandant sur internet les étiquettes manquantes. Aujourd'hui, cet album est bien rangé, avec tous les personnages de ce dessin animé, que tu aimais collectionner. Il t'en manquais encore. A chaque fois que nous faisions les courses, nous regardions si le stock avait été renouvelé, voire complété. Le DVD est également bien rangé. Des amis nous ont proposé il y a quelques temps de le regarder ensemble. Je n'ai pas pu! Il y a 2 raisons à ce refus. Premièrement, tu devais aller le voir avec l'école, les places étaient même offertes par le directeur du cinéma. Mais voilà, ce jour-là, tu as été hospitalisé. Alors, plus tard, bien plus tard, quand cela a été possible, nous t'avons emmené au cinéma le voir en famille. C'est seulement en Normandie que nous avons pu trouver une salle qui le passait encore. Voilà la deuxième raison. Pour avoir eu tant de mal à réaliser ton souhait de le voir au cinéma et la joie sur ton visage à ce moment-là. C'est un moment unique ! Je ne peux plus le partager avec d'autres.

13/03/2008

140 GROS COUP DE BLUES

Damien, en 2006 (8 ans)

Aujourd'hui, tu me manques terriblement, encore plus que les autres jours. Une angoisse m'a envahi sans crier gare ; un besoin indescriptible d'aller sur ta tombe m'a envahi, alors que je n'avais pas du tout prévu d'y aller ce matin en me levant. Les larmes coulèrent malgré moi et n'en finissaient pas. Il y a certains gestes du quotidien, qui, par moment, sont très difficiles sans ta présence à mes côtés. Certains endroits partagés, habitués à nos présences, ensemble me ramènent bien en arrière, temps où tu étais encore avec moi. Je m'ennuie de toi ...

06/03/2008

136 LES AVIONS

L'aviation, une de tes passions parmi tant d'autres dans l'univers du vol. Les avions sont toujours là, exposés dans ta chambre, amassant la poussière, que de temps en temps je me décide à ôter. Il y a aussi tous ces livres qui abordent ce sujet, bien rangés dans la bibliothèque, mais que plus personne n'ose consulter. J'ai même retrouvé un avion en peluche que je t'avais offert au tout début de ton hospitalisation, lorsque tu étais à Strasbourg, dans de biens mauvaises conditions, après ton opération.

01/03/2008

134 Le temps qui passe ...

Le roi de la grimace.

Aujourd'hui, cela fait 8 mois que tu es "parti". Déjà 8 mois, que le temps passe et en même temps, c'est si court. Beaucoup de choses se sont passées depuis le 30 juin 2007, jour où tu as rendu ton dernier souffle.

Nous sommes passés par différentes phases; la colère, la déprime, le découragement, l'incompréhension. Aujourd'hui, nous essayons de nous reconstruire, de vivre avec ton absence. Nous ne voulons pas t'oublier et nous ne le pourrions pas. Nous prenons chaque jour comme il vient; les projets, encore bien difficiles d'en faire à long terme. Nous ne pensons même pas aux vacances de cet été. En temps normal, nous serions déjà en train de réfléchir à une destination et de prévoir les réservations. Mais pour l'instant, ce n'est pas le plus important. Ce qui compte, c'est de ne pas sombrer. Tout faire pour se raccrocher à cette bouée et bien s'y cramponner, oui de toute nos forces. Et surtout, le plus important, ne pas la lâcher ...

19/02/2008

132 MAMIE SIMONE

Tu me manques ... et Mamie Simone également, que je n'ai pas pu revoir, car décédée le 28 février 2007, 4 mois avant toi.

Mamie Simone (ton arrière grand-mère), Amélie (ta sœur) et toi, en avril 2004, juste avant le début de la maladie.

18/02/2008

131 POÈME

Voici un poème écrit par une maman, en deuil de son enfant, que je voulais partager; il résume bien mon ressenti.

LES MOTS POUR LE DIRE:

Je vous en prie, ne me demandez pas si j'ai réussi à le surmonter, Je ne le surmonterai jamais. Je vous en prie, ne me dites pas qu'il est mieux là où il est maintenant, Il n'est pas ici auprès de moi. Je vous en prie, ne me dites pas qu'il ne souffre plus, Je n'ai toujours pas accepté qu'il ait dû souffrir. Je vous en prie, ne me dites pas que vous savez ce que je ressens, A moins que vous aussi, vous ayez perdu un enfant. Je vous en prie, ne me demandez pas de guérir, Le deuil n'est pas une maladie dont on peut se débarrasser. Je vous en prie, ne me dites pas "Au moins vous l'avez eu pendant tel nombre d'années", Selon vous, à quel âge votre enfant devrait-il mourir ? Je vous en prie, dites-moi simplement que vous êtes désolés. Je vous en prie, dites-moi simplement que vous vous souvenez de mon enfant, si vous vous rappelez de lui. Je vous en prie, laissez-moi simplement parler de mon enfant. Je vous en prie, mentionnez le nom de mon enfant. Je vous en prie, laissez-moi simplement pleurer.

10/02/2008

130 FEVRIER

Il y a un an, en février 2007, tu étais encore avec nous. Jamais à ce stade, nous ne nous serions doutés de l'évolution si rapide de la maladie. Tu étais encore en pleine forme, aucun signe d'alerte pour pouvoir entrevoir le pire. La maladie t'avait laissé un syndrome cérébelleux, qui entraînait un gros problème d'équilibre. Alors, quand on nous avait parlé de signes, tels que des problèmes d'équilibre, difficile de faire la différence avec ceux déjà existant.

Sur la photo, on te voit tenir une trottinette. Ne rêvons pas, tu ne pouvais plus en faire; alors, pour que tu ais quand même du plaisir, on avait trouvé une parade. Tu étais debout à l'avant, les mains bien en place sur le guidon intérieur, les pieds bien calés à l'avant. Et ton papa ou moi, nous tenions le guidon, les mains le plus à l'extérieur, un pied seulement sur la trottinette, et c'était parti pour un tour comme quand tu étais petit. Ainsi, tu avais pu retrouver des sensations perdues, et le plaisir de la vitesse.

Nous faisions toujours bien attention. Dès que tu sentais que tu fatiguais, car on te sentait quand même bien tendu, tu nous le disais et immédiatement, on freinait pour faire une pause. C'était chouette ! Ainsi, on pouvait reprendre les balades longtemps à l'abandon faute de capacités.

Un an est passé depuis cette superbe ballade, et tu me manques. Chaque jour qui passe, le manque devient de plus en plus pénible. La vie à trois est bien vide sans toi. Tu tenais une grande place dans notre famille. Il n'y a plus cette ambiance parfumée d'humour, comme tu savais l'apporter. Ces expressions du visage ou verbales, ces pitreries. Mon petit clown, tu me manques.

Février 2007

29/01/2008

125 Harmonie

Avec Amélie, en 2000.

Lorsque je regarde les nombreuses photos que j'ai faites de vous deux, c'est toujours la même conclusion. Une superbe entente, une complicité, une harmonie. Aujourd'hui, tu n'es plus là ! Tu manques trop ... Les rires ont donné place à la tristesse, le bruit au silence bien trop pesant. Ton absence au quotidien est une déchirure ; je ne vis plus, je survis. Toi et moi, c'est une histoire inachevée, un livre fermé bien trop tôt. Tout, autour de moi, me rappelle ton existence et donc, ton absence. Peu importe l'occupation, j' oublie un temps mon chagrin et puis la réalité reprend vite le dessus. Cette douleur si intense, ne passe pas, ne s'atténue pas. Les mois passent et elle s'intensifie de plus en plus ...

19/01/2008

118 MEDULLA (ou le combat de Bruno)

Un nouveau lien est apparu à mon initiative dans la catégorie "LIENS". Je vous invite à aller y faire un tour ; c'est l'histoire de Bruno, un jeune homme d'une vingtaine d'années qui, comme Damien, à rencontrer la "bête". Il se bat depuis plusieurs mois contre elle pour ne pas se laisser dévorer. J'ai fait sa connaissance il y a peu de temps et j'aime sa façon d'écrire, de raconter le vécu de l'intérieur. Grâce à lui, j'ai pu et je peux mieux comprendre ce qu'a vécu Damien de l'intérieur, chose que je n'aurais jamais pu imaginer, voire me douter. Damien, soit par choix, soit ne sachant comment l'exprimer, au vu peut-être de son âge, n'a pu ou n'a voulu partager cela avec nous.

C'est une façon de découvrir les ravages de cette maladie mais aussi la façon de la combattre.

17/01/2008

117 Echappatoire

Bonjour à tous et merci pour vos messages de sympathie et de soutien. Après un réveil bien difficile, la journée fut bien remplie. Mon amie Sophie est venue de Dijon, passer la journée avec moi. Nous l'avons passé à Colmar, ville située à plus de 40 km de chez moi. Nous avons fait les boutiques ensemble et j'ai fini par reprendre gout aux essayages. Je me suis même laissé tenter par quelques achats. Je me suis fait plaisir, tout simplement. Seule, cela n'aurait pas été pareil. La carte a bien "chauffé", mais c'était pour la bonne cause ... Ensuite, mon amie m'a fait le plaisir de m'emmener au restaurant. Nous avons pris une table dans un petit coin bien tranquille, pour pouvoir bavarder sans oreilles indiscrètes. J'ai passé un bon moment. Et voilà maintenant, après m'avoir raccompagné chez moi, elle est repartie vers sa demeure en Côte D'or. Merci Sophie de m'avoir permis de m'évader un peu de ce quotidien triste. Il va falloir que je renouvèles plus souvent ce genre d'expérience. Merci à toutes mes amies qui souhaitent, je le sais, seulement mon bonheur. Merci d'être là quand j'en ai besoin. Vous êtes ma bouée de secours.

116 Blessure

Après plus de 10 jours très difficiles, je commence à entrevoir une petite issue à ma douleur. J'ai beau m'occuper, m'évader d'ici, tout me ramène malgré moi à toi. Pour exemple, les courses ; c'est devenu un véritable calvaire de les faire. A chaque rayon, je vois de nombreux articles que tu m'aurais demandé d'acheter pour toi. Les courses, nous les faisions ensemble et c'était un vrai plaisir pour toi, toi qui ne pouvait plus sortir au contact des autres, pendant des mois, à cause de ton système immunitaire bien trop fragile et à cause de ton handicap qui prenait de l'ampleur. Alors, aujourd'hui, faire toutes ces choses sans toi rajoute à ma peine. Parfois, je vois des articles, je les prends en main puis, je me rends compte que je dois les remettre en rayon puisque c'était toi qui les appréciait et qui me les réclamait. Alors une grande tristesse m'envahit et une angoisse s'y ajoute qui fait mal.

La douleur est si forte que parfois j'aimerais m'endormir et ne plus me réveiller. Que tout simplement mon petit cœur bien trop meurtri depuis 6 mois s'arrête tout simplement de battre de lui même. Je me reposerais un temps, et puis je me réveillerais et tu serais là. Oui, tu serais là à mon réveil, tu viendrais vers moi en courant et je te serrerais dans mes bras. Une nouvelle vie commencerait où ni la maladie ni la souffrance n'auraient leur place.

Mais voilà, je me réveille. Mon cœur est solide et en a décidé autrement. Et je dois me lever comme chaque matin et trouver la force de lutter. Chaque jour est un combat pour faire un pas l'un après l'autre. Parfois, je tombe et alors je me relève difficilement, puis je retombe et me relève encore plus difficilement. Je sais que tu n'aimerais pas me voir triste ; tu n'aimais pas nous voir pleurer à cause de cette maladie. Mais voilà, on ne maîtrise pas toujours nos sentiments. On lutte, c'est tout. Je crois que je vais devoir juste apprendre à vivre avec, si tant est qu'on puisse ...

J'espère (Marc Lavoine)

10/01/2008

113 Les livres (suite)

Avec ta Mamie, en février 2007, chez elle.

Les livres avec les jeux, ça, c'était ta grande passion. Les jeux de réflexion, à énigmes sur papier : un bonheur pour toi ! Je t'avais abonné au magazine "Winnie, l'ourson". Chaque mois, tu l'attendais avec impatience. Quelques semaines avant que tu ne nous quittes, j'avais renouvelé ton abonnement pour qu'il n'y ait pas de coupure. Que ce fut difficile pour moi lorsque j'ai du les appeler pour faire résilier l'abonnement qui allait reprendre. Pire encore, peu après ton décès, nous avons reçu le dernier magazine de l'abonnement en cours. C'est ta Mamie qui a enlevé l'emballage et qui avait commencé à le regarder avec ta sœur. Comme j'aurais aimé qu'elle ne l'ouvre pas. C'était ta propriété et j'aurais préféré qu'il ne soit pas ouvert. On avait l'habitude de le découvrir ensemble et là, tu n'étais plus là. Cela pourrait paraître sans importance pour certains et non fondé mais pour moi, ça signifiait tellement.

J'ai gardé toute ta collection des magazines de Winnie. Il y en a des dizaines puisque tu étais abonné depuis au moins 4 ans et ta sœur y était aussi déjà avant.

03/01/2008

109 Rencontre

Durant ces derniers jours, nous sommes partis en Normandie dans la famille. Nous en avons profité pour rendre visite à une maman que j'ai connu sur le net. Cette visite me tenait particulièrement à cœur et j'aurai été bien déçue de ne pas pouvoir la voir. Il s'agit d'une maman qui a perdu sa petite fille du nom de Léa le 10 juillet 2007, soit 10 jours après nous. Nos enfants ont été suivis dans le même service, les dernières semaines de leur combat. J'ai d'abord fait sa connaissance, en lisant le combat de Léa sur le blog qu'a rédigé son mari. Puis, le téléphone nous a permis de faire plus ample connaissance. S'en est suivi un échange de mails et de messages laissés sur mon Blog. Isabelle, c'est son prénom ; c'est une maman formidable avec qui j'effectue un partage. Nous parlons de la douleur qu'on ressent d'avoir perdu son enfant. Et surtout, cela se fait sans tabous, ni retenues. La distance de plus de 800km n'est pas un problème pour nous deux. Nous avons passé un agréable après-midi ensemble où nous avons parlé longuement du combat de nos enfants. Nous avons pu faire connaissance avec son mari Bruno et son fils Cyril. Nous en avons profité pour aller sur la tombe de Léa y déposer quelques fleurs. Qu'il est agréable de rencontrer des personnes comme vous, à la fois simples et agréables et tellement généreuses par ce partage. Parler de son enfant disparu prématurément est un besoin au quotidien. Mais peu de personnes, hélas, sont à l'écoute. Il y a la douleur qu'elle entraine, qu'elle ravive, qu'elle impose ... Mais pour ma part, c'est impensable de passer une journée sans avoir une pensée pour mon fils Damien. Parler de lui est une nécessité, mais pour parler, il faut être au moins 2, il faut une oreille attentive, une écoute sincère sans préjugés. Alors, laissez-moi parler ! Etre écoutée, oui être écoutée, tout simplement ...