2 Organisation pour Strasbourg

Je demande alors à l’équipe de me laisser quelques minutes pour prendre des dispositions et avertir déjà ton père. Je l’appelle sur sa ligne directe au travail. Ca sonne occupé, j’insiste et je finis par appeler le numéro de l’entreprise. C’est la secrétaire que j’ai au bout du fil. Je lui dit que je dois absolument te parler, que c’est urgent. Elle me répond que tu es en ligne avec un client, qu’elle va transmettre mon message. "Non !" lui dis-je, "Il faut qu’il raccroche tout de suite, je dois lui parler tout de suite." Elle finit par écouter et tu me rappelles. Ces minutes furent interminables. Pendant ce temps, qu’elle ne fût pas ma surprise de découvrir que l’équipe médicale t’avait déjà embarqué dans une petite pièce où l’on fait les soins pour te poser une voie au bras droit. Sans m’en avertir ! Cela ne se fait pas. En plus, sur ton bras droit ! (Tu es droitier.) Ils auraient pu faire preuve d’un peu plus de considération. Tu étais paniqué et moi aussi, tu ne comprenais pas ce qu'il t’arrivait et moi non plus. Ils ont voulu m’empêcher de rester à tes côté, mais c’est mal me connaître. Je leur ai dit que je ne te quittai plus maintenant. Au bout de 30 minutes, ton père est arrivé. On a décidé que c’est lui qui t’accompagnerait dans l’hélicoptère. Pendant ce temps, je rentrerai vite à la maison prendre quelques affaires pour nous quatre. Tu étais hospitalisé à Strasbourg, soit à 125 km de la maison et on ne savait pas à ce moment-là pour combien de temps. Tu arrives avec ton père bien avant moi. Ce trajet en voiture n’a jamais été aussi long. Un tas d’images me traversait l’esprit. Arrivés à l’hôpital, nos amis qui allaient nous loger nous attendaient sur place. Et oui, pas de maison pour les parents, et pas de place non plus dans la chambre. Les enfants sont jusqu’à 3 dans la chambre.

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