37 Paris

Le 1er mai 2007, tes déplacements sont de plus en plus difficiles. En quelques jours, l’aggravation se fait vraiment sentir. On va devoir refaire appel au fauteuil roulant. J’ai l’impression de repartir en arrière. La régression est nette et c’est difficile pour tout le monde de l’accepter après tant d’effort et de progrès depuis tellement de mois. Le 2 mai, avant de rentrer en Alsace, nous passons par Paris, plus précisément par Garches. Nous avons rendez-vous avec le Dr D., dernier espoir au vu de la progression. Ce médecin nous reçoit au rez-de-chaussée du service d’oncologie. On restera plusieurs heures, le temps de faire connaissance, de faire le bilan de ton histoire (bien trop souvent racontée). Tu auras en cadeau de la part du service la panoplie de Batman et ta sœur recevra aussi quelques présents. Quel accueil chaleureux ! On prendra rendez-vous pour le 17 mai pour faire le bilan de la situation et commencer un éventuel traitement. Auparavant, un autre oncologue sur Paris te verra et te suivra en parallèle de ce médecin. En fait, tu suivras deux traitements qui se complètent. Les navettes entre Paris et l’Alsace vont démarrer. Très vite, nous allons décider de loger chez ta tante, pour limiter la fatigue et les frais, qui habite à Ermenonville (60km de l’hôpital). La séparation d’avec ta sœur va te rappeler Strasbourg et il va nous falloir trouver une solution. L’année scolaire n’est pas terminée et ta sœur est en 6ème. Elle nous rejoindra, un week-end sur deux, avec ton père. Plus de 500 km nous séparent, alors pas facile de tout gérer.

Jeudi 17 mai 2007. Je prends la route pour Paris, la voiture chargée de bagages. C’est Sophie, mon amie d’enfance, qui sera notre chauffeur. Elle est venue de Dijon pour nous chercher et nous y conduire. Elle fera même le retour dans la journée. Départ 10h30. Vers 13h, on s’arrête sur l’autoroute pour se restaurer. On a l’impression d’être sur la route des vacances mais, très vite, on réalise qu’il en est tout autrement. Elle te gâtera encore en t’offrant des voitures de Spiderman avec un appareil pour les éjecter, et une tenue de Spiderman. Puis, vers 16h on fera un autre arrêt pour prendre un petit goûter. On prendra vraiment tout notre temps pour arriver. Eh oui, pas pressé pour être hospitalisé. D’ailleurs, en arrivant on nous dira : « On vous attendait bien plus tôt !» ; Et alors, ce n’était pas si pressé. De toute façon, tu n’as eu aucun soin ce soir-là Damien et mon amie Sophie.

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