83 Le vélo

Le 12 août 2007. On a préparé les vélos pour faire une ballade mais finalement, j'y ai renoncé. Cela m'a fait trop bizarre de pouvoir partir faire une ballade avec mon vélo. Cela fait des mois que je ne l'ai pas utilisé. Oui, je n'osais pas en faire sans toi, quand tu étais là, alors que toi, tu ne pouvais plus. Et maintenant que tu n'es plus là, ça me fait de la peine de pouvoir en faire. Cela ne me procure pas le plaisir que je devrais avoir. Le 13 août 2007. Amélie a commencé son stage de cheval pour 5 jours. Cela m'a fait tout drôle de me retrouver seule dans cette maison. En rentrant du centre équestre, après l'avoir déposée, je suis allée au centre de lavage pour voiture où nous avions l'habitude d'aller. Même faire cette chose m'a été pénible. Eh oui, on avait l'habitude d'y aller aussi ensemble chaque fois que cela était nécessaire. Tu restais dans la voiture pendant le lavage à faire le singe derrière la vitre quand je passais le Karcher. Et quand je passais l'aspirateur, c'est toi qui mettais les pièces dans l'appareil. A chaque fois que j'y retourne, je ne peux m'empêcher d'y penser. Et je repars le cœur lourd. Tous ces gestes du quotidien ne sont plus pareils sans toi. J'ai cueilli quelques roses jaunes du jardin. J'en ai fait un joli bouquet et je les ai mises dans un vase sur ta tombe pour l'égayer un peu en attendant la pierre tombale (qui, à cette date, n'est pas encore posée). J'ai regardé le DVD du film que l'on avait tourné de toi l'année dernière en juin. Comme cela m'a fait du bien de te revoir vivant, plein de vie à faire l'andouille comme tu savais si bien le faire. Je n'ai pas eu le temps de tout regarder. Quelques larmes se déversèrent sur mes joues, la gorge nouée. ta soeur à cheval

Haut de page