100 Pensée

Cela fait plusieurs semaines que je me suis mise à l'écriture de ton combat sur ce blog. Je continue à ce jour à écrire des souvenirs et des anecdotes à ton sujet. Je me rends compte que je n'ai rien oublié de ces 3 années difficiles, alors que je ne me souviens pas bien de tes premières années d'existence. Nous gardons toujours les mauvais souvenirs, les plus douloureux en priorité. Ils prennent le pas sur tout. Récemment, nous sommes retournés à Paris, chez Christine où nous logions les dernières semaines avant ton coma. La route que nous avons dû emprunter pour nous y rendre nous oblige à passer par Nancy. Pire encore, nous passons à proximité de l'hôpital du Brabois, celui où tu as passé beaucoup de temps pour les chimios, entre octobre 2004 et avril 2007. Que ce fut dur ! A l'approche de cet endroit, un tas d'images me sont revenues. Tu n'étais pas là ; la voiture était vide sans toi. Plus de traitement, finie la bataille. Cette route Thann-Nancy, nous l'avons fait tellement de fois. La refaire sans toi dans la voiture était un déchirement. La maladie a vaincu. Il ne reste qu'un grand vide et une énorme peine. Mes larmes coulent malgré moi. Pire encore, à l'approche du domicile de Christine, je suis prise d'une grosse angoisse. Je repense au moment où nous avons quitté son domicile et où jamais tu ne reviendras. C'était le jour où tu es tombé dans le coma (le 15 juin 2007). Il y a tellement de souvenirs dans cette maison ; la chambre que ta cousine nous a prêté, où nous dormions ensemble. La salle de bain où tu as pris des bains et jouer dans l'eau (nous avons une douche aménagée à la maison; pour des raisons de sécurité tu n'avais pas droit à la baignoire). Et c'était un vrai bonheur pour toi que de pouvoir barboter ... C'est le seul endroit où pour l'instant, nous sommes retournés sans toi depuis ton départ. Il y a encore chez les grand-parents et les oncles et tantes. Je sens que ça va être terrible. Je n'arriverai pas à tout affronter en même temps. Il va falloir étaler les visites sur de long mois. Durant les vacances prochaines, on va essayer une tentative chez Papy Jean-Claude et Mamie Maud. Mais ça va être très difficile. Il y a tant de souvenirs là-bas. Et toi, pour la première fois, tu ne seras pas là. Tu vas me manquer encore plus.

En mai 2007, à Ermenonville. Ce n'était plus la grande forme déjà !

Haut de page