130 FEVRIER

Il y a un an, en février 2007, tu étais encore avec nous. Jamais à ce stade, nous ne nous serions doutés de l'évolution si rapide de la maladie. Tu étais encore en pleine forme, aucun signe d'alerte pour pouvoir entrevoir le pire. La maladie t'avait laissé un syndrome cérébelleux, qui entraînait un gros problème d'équilibre. Alors, quand on nous avait parlé de signes, tels que des problèmes d'équilibre, difficile de faire la différence avec ceux déjà existant.

Sur la photo, on te voit tenir une trottinette. Ne rêvons pas, tu ne pouvais plus en faire; alors, pour que tu ais quand même du plaisir, on avait trouvé une parade. Tu étais debout à l'avant, les mains bien en place sur le guidon intérieur, les pieds bien calés à l'avant. Et ton papa ou moi, nous tenions le guidon, les mains le plus à l'extérieur, un pied seulement sur la trottinette, et c'était parti pour un tour comme quand tu étais petit. Ainsi, tu avais pu retrouver des sensations perdues, et le plaisir de la vitesse.

Nous faisions toujours bien attention. Dès que tu sentais que tu fatiguais, car on te sentait quand même bien tendu, tu nous le disais et immédiatement, on freinait pour faire une pause. C'était chouette ! Ainsi, on pouvait reprendre les balades longtemps à l'abandon faute de capacités.

Un an est passé depuis cette superbe ballade, et tu me manques. Chaque jour qui passe, le manque devient de plus en plus pénible. La vie à trois est bien vide sans toi. Tu tenais une grande place dans notre famille. Il n'y a plus cette ambiance parfumée d'humour, comme tu savais l'apporter. Ces expressions du visage ou verbales, ces pitreries. Mon petit clown, tu me manques.

Février 2007

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