150 LA FUSION

Avril 2007

N'ayant pas beaucoup de place chez Papi et Mamie, tu dormais entre nous deux. C'était bien loin de me déplaire. Ainsi, je pouvais veiller sur toi et te sentir tout près de moi. Bon, je dirais juste que je me serais bien passé de tes ronflements. Surtout, quand tu venais te coller tout contre moi et que ça me sifflait dans les oreilles. Mais bon, c'était quand même de bons moments de complicité. Et ils me manquent aujourd'hui. Tu aimais te blottir tout contre nous, tu te sentais rassuré. Tu ne parlais pas beaucoup de la maladie mais on savait bien que tu avais compris beaucoup de chose. Toi, tu voulais profiter au maximum de chaque journée qui passait, comme si tu avais compris que ça ne durerait pas. Nous, on voulait y croire jusqu'au bout. On n'avait pas envie de voir les signes qui indiquaient tout le contraire. On se disait tout simplement que tu étais fatigué, que ça irait mieux demain. Mais chaque lendemain, ça n'allait pas mieux ...

Tu es venu rejoindre, sur le matin, Amélie dans son lit pour un gros câlin comme tu aimais les faire. Je suis certaine que ça lui manque aujourd'hui ! Mais pour l'instant, elle ne veux pas l'avouer. Cela viendra, j'en suis sure.

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