74 Le bilan

Le 3 août 2007. C'est le jour où je commence un journal que je te dédie. Cela faisait un bon moment que ça me trottait dans la tête et voilà ! Ca y est, je me décide à écrire. Le temps a passé depuis ton départ et j'ai tellement de choses à te dire. Tu me manques terriblement ; ne plus te sentir, te toucher, te caresser, te parler, te serrer contre moi comme tu le faisais le matin quand tu venais dans mon lit. J'aimerais tellement que ces 3 dernières années n'aient jamais existé ! Que tout cela ne soit jamais arrivé ! Que ce ne soit qu'un cauchemar dont je me réveillerais ! Mais non, cette fichue maladie était bien réelle et elle a fini par avoir le dernier mot. Elle nous a fait tous souffrir ... Et elle continue, encore et encore, pour ceux qui restent. Nous avons décidé de nous évader quelques jours. Mais rien n'y fait, tu n'es pas avec nous, alors rien n'est pareil. Chaque endroit, chaque visite, chaque évènement n'a pas de sens sans toi à mes côtés. Je n'ai gout à rien sans toi. Plein de tristesse m'envahit constamment quand je pense à toi, lorsque je regarde les nombreuses photos que j'ai faites de toi. (Et pourtant, je ne peux m'en empêcher.) Je suis impatiente que Dieu accomplisse sa promesse pour que je puisse te revoir, te serrer à nouveau dans mes bras. Tu me manques. Ce vide que tu as laissé est terrible. Une partie de moi est morte sans toi. Il va falloir pourtant que je fasse face, mais cela va être terrible et très difficile. Chaque jour qui passe m'éloigne de toi et je ne veux surtout pas t'oublier : ton odeur, ta douceur, le son de ta voix, ton visage, ton sourire, rien ne doit être oublié. Il y a tellement encore à dire, à écrire ... Je suis en colère contre cette maladie qui t'a arraché à moi. A peine 8 ans et demi, et tu n'es plus là. Tu as été le petit garçon que j'ai toujours souhaité. Tu m'a comblé durant ce peu de temps et j'aurai tellement voulu encore ... Tu as été très courageux et tu peux être fier de toi. Tu as marqué : Beaucoup de gens parlent encore de toi, de l'exemple que tu as laissé, de ta force, de ton sourire, de ta persévérance ... Je t'aime et suis fière d'avoir eu un fils comme toi, mon petit Damien. Comme je t'aime, et je t'aimerai toujours. Ta maman

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