151 DÉMÉNAGEMENT

Hier, nous avons pris une grande décision. Nous avons vidé entièrement ta chambre. Non seulement, nous l'avons vidé, mais nous avons décidé de nous y installer. En fait, c'est surtout moi qui voulait. Je ne supportais plus de la voir ainsi sans toi. Nous avons tout déménagé de la nôtre, sauf le bureau. Le lit, la table de nuit, l'armoire, la commode, le portique et le valet : Tout a été démonté puis remonté dans l'après-midi. Cela nous a demandé beaucoup d'effort et de transpiration. Les courbatures et la fatigue se sont bien fait sentir. Mais ça en valait la peine ! J'ai refait toute la décoration de notre nouvelle chambre. Je ne la vois plus aujourd'hui comme ta chambre, mais comme notre chambre. Une pièce de la maison parmi tant d'autres. Notre chambre est devenue le bureau et la chambre d'amis. Nous y avons installé le clic-clac qui se trouvait dans la tienne, permettant ainsi de dormir à tes côtés, quand le besoin s'en faisait sentir.

Nous avons passé notre première nuit dans notre nouvelle chambre. Après quelques secondes d'angoisse, l'impression de te voler, de te chasser encore plus, j'ai fini par trouver le sommeil. Maintenant, ça va ! Je suis contente de l'avoir fait. Il le fallait, on ne pouvait pas continuer à éviter cette pièce, et à tant souffrir de la voir et de la savoir inoccupée. Demander aux autres d'y dormir, en s'en servant comme chambre d'amis, était aussi très difficile. Alors, nous avons choisi, ce qui nous paraissait le plus juste.

La seule chose que j'y ai conservé, c'est ta collection de peluches (voir la photo). Nous avons aussi laissé ton luminaire d'avion et ta collection d'hélicoptères sur l'étagère rouge, en forme d'avion, dont j'avais mis une photo sur le blog en billet N°127.

Nous avions proposé a ta sœur Amélie de prendre ta chambre pour en faire la sienne, elle a refusé ! Au moins, nous l'avons proposé. Elle ne pourra pas nous le reprocher plus tard. Mais je comprends son refus, cela signifierait tellement ...

Voilà, mon cher Damien, tu me manques de plus en plus. j'ai l'impression qu'il s'est passé une éternité depuis ton décès. Plus les semaines passent et plus je trouve que ça devient difficile, la vie sans toi. Il y a tellement de choses au quotidien qui nous rappellent ce manque et ce vide.

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